10 jours à la découverte de Djibouti

En Février 2019, notre amie djiboutienne Nafi de passage dans la région nous a décidé à franchir le pas et nous nous avons posé nos sacs dans ce pays qui s’est révélé être un véritable coup de cœur.
Après avoir quitté l’hiver stambouliote et une arrivée au petit matin sur un Djibouti qui se réveille, nous avons enfin pu sortir les shorts et tongs. Nous y resterons 10 jours.

“Djibouti, mais c’est où?”

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Ah, cette question, on l’a souvent entendue! C’est vrai que peu de voyageurs connaissent (ou envisagent) cette destination et on le comprend, car à Djibouti, le tourisme n’est pas encore très développé et c’est principalement les aventuriers backpackers ou familles de militaires qui s’y aventurent.
Ce pays de la corne de l’Afrique est un des plus petits du continent (avec le eSwatini ex Swaziland), il est entouré par l’Ethiopie à l’Ouest, la Somaliland au Sud, Erythrée au Nord et disons le Yemen à l’Est de l’autre coté de la Rive. Tout va bien avec les voisins hormis l’Erythrée avec qui les frontières sont fermées depuis 2008.
A vrai dire, la position stratégique de Djibouti avec son port rend le pays indispensable à l’import/export de l’Ethiopie qui ne dispose d’aucune côte, c’est donc, aux bornes de la ville, tous les jours le défilé des camions containers Ethiopiens (rendant les routes très dangereuses car les chauffeurs sont payés au trajet et ne dorment que très peu). Et le port ne dort jamais!

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Djibouti est également très connu pour toutes ses bases militaires principalement américaine, française et chinoise.

Religion, langues et niveau de vie

Religion officielle : Musulmane
Langues : Somali, Arabe et Français (le français est la principale langue de scolarisation)
Le peuple Djiboutien : Les Somalis (Issas, Gadaboursis, Issaqs, Darods) sont les plus nombreux qui sont originaires de Somalie. Viennent ensuite les Afars (20%) issus de population d’éleveurs nomades et enfin arabes et … Français.
Monnaie : Le franc Djibouti (1 euro = 202 FDJ), attention le niveau de vie est assez élevé pour nous les touristes et pour les populations aisées de Djibouti. C’est pourquoi, Djibouti est parfois surnommé le Dubaï de l’Afrique.
Visa : Le Visa est désormais à 20 euros pour les Français et se fait à l’aéroport avec un peu de patience.

Que faire à Djibouti?

Petit pays en taille mais grand en richesses naturelles :

• Se perdre dans Djibouti Ville et allez négocier vos souvenirs (épices, tissus, sandales .. faux maillots de foot), acheter des fruits/légumes, ou vous ravitailler en Khat (rires),
• Passer 2 jours au Lac Abbé à la frontière de l’Ethiopie pour retrouver les paysages impressionnants de la planète des singes,
• Découvrir la faune marine en allant nager avec les requins baleine (mi-décembre à mars)
• Passer votre PADI ou plongez en bouteille ou pas au milieu des aquariums de poissons de la plage des Sables Blancs ou des îles Moucha
• Le Lac Assal, le point le plus bas d’Afrique, lac salé aux allures du désert d’Uyuni en Bolivie
• Enfin prendre le temps de découvrir les plats typiques de la corne d’Afrique (Somalie, Ethiopie) et chiller sur la corniche

Les Sables Blancs et les Îles Moucha

Ce sont les principaux spots Mer de Djibouti car la plage de Djibouti City n’est pas féérique.

Pour notre journée sur la plage des Sables Blancs nous avons booké la journée avec Aqua Club (+25377823150) et avons payé de mémoire 9 000 FDJ par adulte (déplacement, nourriture toute la journée et équipements de snorkeling) ce qui nous permet de franchir directement le golfe de Tadjourah en 45 minutes par bateau au lieu de faire de la route.
Cette plage est simple, perdue et calme. Selon moi la beauté réside sous l’eau car une ceinture de coraux entoure la plage et s’avère être un magnifique refuge de poissons (raies, lion fish, poisson perroquet, poisson clown…)

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Puis ça a été au tour de l’excursion sur l’Île Moucha et nous avons repris Aqua Club pour la sortie. Deux formules nous ont été proposées une avec plongée sous-marine et une avec masque tuba (8000 vs 10 000 FDJ autant dire donné pour la plongée et un tour de la mangrove). Nous avions également le déjeuner compris et nous sommes partis à 7 adultes et 3 enfants sur le même bateau.
La mangrove était belle mais vu qu’elle est pas entretenue on pas pu la traverser complètement (dommage) puis nous sommes arrivés sur la plage principale de l’île où l’eau est splendidement bleue. J’ai été un peu déçu du snorkeling par rapport à Sables Blancs.
Cependant la partie plongée était super malgré le peu de profondeur. Je vous recommande donc une nouvelle fois de faire la plongée (même baptême).

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Lac Assal

Certaines agences proposent le trajet pour se rendre au Lac Assal mais nous avons décidé de louer une voiture (15 000 FDJ environ 75 euros) et avons pris la route pour environ 2H30 de trajet pour découvrir cet endroit particulier.
Pourquoi? Parce que le Lac est en fait le point le plus bas d’Afrique (-155m) et le plus salé du monde. Pour la petite histoire plus le temps passe plus son niveau de sel augmente car l’eau disparaît petit à petit mais reste tout de même profond avec une vingtaine de mètres de profondeur max.
Sur une route difficilement praticable en raison d’inondations nous approchons du Lac.
Aux abords du lac deux opposés s’affrontent : les locaux qui depuis des siècles vivent du sel qu’ils font transiter à dos de dromadaire ou qu’ils vendent aux touristes et les chinois qui ont “légèrement” industrialisé la chose.

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En s’approchant, la couche de sel est épaisse et douloureuse pour les pieds. L’eau est claire malgré l’orage qui s’est abattu sur Djib la veille. Le lac Assal est perdu au milieu de nulle part alors nous prenons notre temps et c’est alors que des enfants arrivent (de loin) pour vendre des cristaux de sel et des perles et petites sculptures. Ces enfants nous ont marqué par leurs regards et le contrast de leur peau avec les perles de sel.
Après avoir pris quelques souvenirs et laissé le minimum en eau et gateaux nous repartons par les terres volcaniques et franchissons (sans réellement la voir #fail) la faille de l’Afrique.

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Vie locale et moment émotion

Djibouti de jour et Djibouti de nuit c’est le jour et .. la nuit. La journée les gens sont assez discrets et ne sortent que peu (chaleur / Khat peut-être), mais quand la nuit tombe, les femmes se pomponnent et se parfument et sortent sur leurs 31. Les bars de la corniche tout comme les hotels de luxe se remplissent sur des odeurs de chicha (vraiment à la mode) et d’excellents jus (citron menthe mon préféré) et des brochettes de poulet.
L’accueil est allé si loin que nous avons même été invités à un mariage de la cousine de notre hôte, vous voyez l’hospitalité ne s’arrête jamais. J’ai été habillé par une créatrice Djiboutienne Hido Yeelo.

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Nous reviendrons pour faire le Lac Abbé et le Somaliland pour sûr.

En conclusion, Djibouti est un pays qui a beaucoup à offrir et qui mérite d’être plus visité. Allez-y vous en reviendrez amoureux comme nous!